Comment votre approche de la photographie canine influence-t-elle votre style ?
« Lorsque je prépare mon appareil photo, la chose la plus importante est la vitesse d'obturation. J'essaie toujours de prendre des photos à la vitesse d'obturation la plus élevée possible, idéalement à partir de 1/1000 ou plus, car je bouge beaucoup pour trouver le meilleur angle et les chiens ont tendance à beaucoup bouger eux aussi. Mon Canon EOS R5 offre des performances ISO tellement bonnes que je peux continuer à photographier à ces vitesses dans un environnement plus sombre. Le réglage de l'ouverture est également très important. Je prends des photos à grande ouverture, par exemple à f/1,2 avec mon objectif préféré, le Canon RF 85mm F1.2L IS USM. Cela rend le plan focal très étroit, et c'est ce qui me plaît. Si les yeux sont très nets, peu m'importe que le nez ne le soit pas : cela fait partie de l'effet voulu. La prise de vue à grand angle me permet d'obtenir un bokeh crémeux que j'améliore encore lors des retouches. »
Quelle est l'importance des retouches ?
« Faire des retouches est très important pour moi car cela me permet de m'assurer que toutes les photos reflètent mon style personnel. Avant d'avoir mon EOS R5, j'utilisais le Canon EOS 5DS parce que j'avais besoin de la plus haute résolution possible et de conserver le plus grand nombre de données dans chacune de mes prises de vue afin de pouvoir les retoucher exactement comme je le souhaitais. Lors de la retouche, j'utilise beaucoup la technique de l'éclaircissement et de l'obscurcissement pour faire ressortir les yeux de mon sujet et j'élimine les détails gênants comme les laisses ou les touffes de poils gênantes. Je transpose dans la photographie une grande partie des compétences que j'ai acquises en tant qu'artiste numérique pour forger mon style artistique. »
Quelle est la série de photos dont vous êtes la plus fière ?
« Mes photos préférées sont celles que je prends de mes propres chiens, bien sûr. Mes border collies, Cirilla et Zira, adorent les séances photos parce qu'elles leur permettent de passer du temps avec moi et de recevoir beaucoup de friandises. J'ai dû prendre un million de photos de Cirilla, qui a maintenant huit ans et qui trouve souvent de bons endroits pour les photos avant que je ne les remarque moi-même : elle me regarde l'air de dire "C'est ici". Mes projets préférés, cependant, sont Craving Miracles, car j'aime la façon dont il illustre ce que j'ai entrepris de faire : relier les chiens à de grands paysages épiques, et Shadows of Infinity, un projet en noir et blanc que j'ai créé en même temps. Les photos en noir et blanc de cette série ont été exposées au Palais des beaux-arts de Cracovie, ce qui a été un immense honneur. »
Quelles ont été les photos les plus difficiles à prendre jusqu'à maintenant ?
« Lors des prises de vue de ma série Craving Miracles en Islande et en Norvège, le terrain s'est avéré très difficile. Pour une prise de vue à Trolltunga, en Norvège, j'ai dû parcourir 28 km à pied avant de trouver l'emplacement idéal. Et puis, bien sûr, il y a les défis liés à la prise de vue des chiens eux-mêmes. Pour cette série, j'ai dû trouver des chiens aventureux, capables de grimper sur des rochers ou de poser à côté de chutes d'eau, mais même avec le bon chien, on peut rencontrer des difficultés. Certains ont besoin d'être constamment rassurés par leur maître ou même d'être maintenus en position pendant que je prends la photo, ce qui signifie que je dois retoucher la photo par la suite pour en effacer le maître. »