Julie Pike

Les photos de l'ambassadrice Canon Julie Pike, à la fois spectaculaires, douces et poétiques, ont une beauté onirique et une touche narrative très particulières. Les œuvres de cette photographe basée à Oslo lui ont permis de se faire un nom dans le monde de la photographie de mode, d'art et de modes de vie en Scandinavie et à l'international.

Après avoir travaillé avec les magazines Elle, VICE, Oyster, Nylon et Costume, Julie a également réalisé des publicités pour des marques comme American Express et travaillé dans le secteur de la musique pour Sony Music et le groupe Universal Music. Elle a exposé ses travaux dans sa ville natale et à l'étranger.

Julie n'a jamais prévu de faire de la photographie son métier. Elle s'est familiarisée avec cet art alors qu'elle était encore enfant, en prenant des photos de vacances avec un petit appareil photo rose qui lui avait été offert pour son anniversaire ; mais elle a suivi des études de théologie à l'université d'Oslo. Un job d'étudiant dans un laboratoire photo professionnel en Norvège a changé la donne.

Cette expérience lui a permis de découvrir la photographie, la vidéo et l'impression. Le temps qu'elle y a consacré l'a convaincue qu'elle devait faire carrière dans un domaine qu'elle aimait. Sa passion pour la photographie l'a amenée à suivre des études de photographie à l'Academy of Art University (anciennement l'Academy of Art College) à San Francisco en Californie, avant de revenir en Norvège en 2001 pour se lancer en tant que photographe indépendante.

Julie réalise principalement ses prises de vue avec un Canon EOS 5D Mark IV équipé d'un objectif Canon EF 24-105mm f/4L IS II USM. Elle s'appuie sur la lumière naturelle pour créer ses images narratives. Plutôt que de trouver l'inspiration dans ce qu'elle appelle « les grands paradigmes, qu'ils soient philosophiques ou politiques », Julie révèle que ce sont les petits instants qui favorisent sa créativité. « Ce sont les petits détails du quotidien qui m'inspirent. Il peut s'agir de livres, de tableaux ou de choses plus ordinaires telles que la vue depuis une fenêtre ou la lumière qui la traverse. »

Pour elle, prendre une belle photo ressemble au sentiment amoureux. « Cela génère une véritable montée d'adrénaline. J'éprouve encore ce sentiment, même après avoir travaillé dans le secteur aussi longtemps. »

Lorsque vous prenez des photos, comment interagissez-vous avec vos sujets ?

« Je leur parle pendant dix minutes et les photographie pendant cinq minutes, plutôt que l'inverse, afin de les rassurer et de les aider à se détendre. Je n'ai donc pas à leur communiquer trop d'instructions au moment de réaliser la prise de vue. »


Comment procédez-vous pour prendre une photo ?

« Je travaille rapidement et effectue généralement des prises de vue à main levée. L'appareil photo doit être facile à manier et suffisamment léger. De ce point de vue, le Canon EOS 5D Mark IV est parfait. »


Préférez-vous les photos de jour ou de nuit ?

« Les deux, parce qu'elles sont différentes et que j'apprécie la diversité. Je n'hésite pas à utiliser une sensibilité ISO élevée, car j'aime le bruit et le grain que cela produit sur les images. Il est parfois agréable d'utiliser un flash intense la nuit. »


Comment choisissez-vous les photos qui figureront dans le montage final après une séance ?

« Je suis mon intuition. Je regarde les images et j'ajoute une étoile à celles qui me plaisent. Je ne les regarde jamais plus d'une demi-seconde et ne reviens jamais sur celles que je n'ai pas sélectionnées. J'attribue une couleur à celles marquées d'une étoile, puis je lance un diaporama de mes dix photos favorites. Bien souvent, si le temps me permet de laisser passer une nuit, la première photo à laquelle je pense au réveil est celle que je choisis. »


Vous vous décrivez comme une « conteuse ». Pouvez-vous en dire un peu plus ?

« Je souhaite capter l'attention des gens et les inciter à regarder la photo. Ce faisant, ils intègrent l'image à leur histoire. Je compare parfois cette démarche à celle liée à la préparation d'un plat. Il appartient à la personne qui mange le plat de déterminer son goût et de voir si elle l'apprécie. Il en va de même pour les gens qui regardent des photos. L'important, c'est l'attrait qu'elles suscitent. »

Julie Pike