Luka Vunduk

Des sommets enneigés du Canada au désert brûlant du Sahara, Luka Vunduk a parcouru le monde entier pour immortaliser la nature dans toute sa splendeur.

Ce photographe de paysage a remporté d'innombrables prix pour son travail et continue à rechercher les plus beaux endroits du monde. Il anime également des ateliers de photographie pour inspirer la nouvelle génération et dirige un studio de design à Ljubljana, la capitale de la Slovénie. « Je suis un vrai amoureux de la nature », déclare Luka. « Il est important pour moi d'utiliser tous mes sens lorsque je la photographie. Lorsque je regarde mes photos, je peux presque sentir l'odeur de l'endroit. Je me souviens de tout. Pour tout artiste, il est important que la photographie ne soit pas seulement basée sur la beauté de la nature, mais sur les émotions qu'elle suscite en nous. »

Après l'école, Luka a ouvert son propre studio de design et a commencé à travailler avec des photographes réputés en Slovénie pour étoffer son portfolio. « Il n'y a pas d'école de photographie en Slovénie donc, pour étudier la photographie, il faut se rendre dans un autre pays », explique-t-il. « J'ai commencé à travailler dans des studios et à collaborer avec des photographes, puis je suis allé aux États-Unis où j'ai rencontré mes mentors en photographie.

Enfant déjà, je rêvais d'aller aux États-Unis comme aventurier et de visiter les parcs nationaux les plus mythiques. Ce désir était d'autant plus fort que le gourou de la photographie de paysage Ansel Adams y a réalisé des œuvres sublimes. On pense souvent en premier lieu au Grand Canyon, mais il existe tant de recoins cachés exceptionnels comme les parcs nationaux de Zion, de Capitol Reef ou la région de Mammoth Lakes. Les parcs sont vraiment immenses, on peut donc trouver des endroits que personne n'a encore photographiés et c'est une sensation absolument unique. »

Luka s'est lancé professionnellement dans la photographie en 2008 et n'a jamais regretté son choix. Selon lui, la patience est un atout clé pour réussir en tant que photographe de paysage. Pour la photo de l'Alpe di Siusi (ci-dessous), pour laquelle il a reçu un prix, il a passé huit ans à retourner au même endroit dans les Dolomites italiennes. « Il faut faire preuve de beaucoup de patience lorsqu'on travaille dans le domaine de la photographie », explique-t-il. « On attend toujours quelque chose : le bon moment, la bonne saison, la bonne météo, la bonne lumière. En tant que photographe de paysage, il est également important d'être le plus souvent possible à l'extérieur. Mais il n'est pas nécessaire de parcourir le monde. Je pense que l'on peut trouver quelque chose de magnifique dans son propre pays, même dans son jardin. »

Et quelle est sa plus grande fierté à ce jour ? Devenir ambassadeur Canon. « Je viens d'un tout petit pays, la Slovénie, et je suis donc très fier d'être reconnu à l'échelle mondiale », s'enthousiasme-t-il. « C'est d'autant plus merveilleux que lorsque je suis dans la nature, je me sens chez moi. »

Quelle est l'importance des retouches pour vous ?

« Faire des retouches est très important pour moi et j'y passe beaucoup de temps, mais je n'ajoute ni ne remplace rien. Je me contente de travailler sur les couleurs, le contraste et autres. Pour ce type de traitement, il faut aussi un bon appareil photo. Comme je réalise des photos en format RAW, il est important que je me souvienne de l'aspect de la scène. »

Quelle est votre séance photo la plus mémorable à ce jour ?

« J'ai fait du voilier au Groenland en 2023 : c'était incroyable et tellement beau. Lorsque vous êtes sur le bateau, vous ne pouvez pas utiliser de trépied et en tant que photographe de paysage, j'utilise toujours des trépieds. J'étais très heureux d'avoir mon Canon EOS R5, car la stabilisation d'image intégrée fonctionne très bien. Nous naviguions autour d'énormes icebergs, nous devions donc être vigilants en permanence et avoir un bon capitaine et un bon équipage, car les bateaux étaient petits. Mais c'était la plus belle expédition que j'aie jamais faite. »

Comment décririez-vous votre style photographique ?

« Je n'aime pas le beau temps. C'est très agréable, mais je cherche plus de couleurs. Je recherche une atmosphère plus dramatique. Environ 90 % de mes photos ont été prises avant ou après un orage, parce qu'à ce moment-là, le temps change rapidement et les couleurs sont superbes. Les couleurs sont plus vives, plus intenses et c'est cela que je recherche. »

Quel est l'enseignement le plus utile que vous ayez tiré de votre carrière ?

« Il arrive parfois de voyager loin, peut-être à l'autre bout du monde, dans l'optique de réaliser de magnifiques photos. Mais une fois sur place, le temps ou les conditions ne sont pas vraiment favorables. C'est vraiment frustrant, parce qu'on se dit : "J'ai passé tellement de temps, j'ai dépensé tellement d'argent pour repartir sans avoir fait de photo qui sorte du lot." Lorsqu'on est photographe de paysage, de nombreuses circonstances peuvent être défavorables. Il m'est arrivé d'être triste, car je rentrais chez moi avec des photos qui n'étaient pas extraordinaires. C'était dur pour le moral. J'ai commencé à me demander si j'avais vraiment envie d'être photographe de paysage. Il est plus facile de travailler dans un studio, vous avez toute la lumière dont vous avez besoin. Cela a été une grande leçon pour moi. »

« Quand on est photographe, on doit être passionné de photographie. On ne peut pas juste partir du principe qu'en étant photographe, on gagnera beaucoup d'argent. Il faut faire preuve de beaucoup de patience. Il est également important d'avoir son propre style. En tant que photographe de paysage, il faut être dehors le plus souvent possible. Il faut comprendre comment fonctionne la lumière, ce genre de choses. On peut réaliser des prises de vue complètement différentes au même endroit, en fonction de la lumière et de la météo. »

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