Les étapes essentielles pour optimiser vos tournages en 4K

Avec la demande constante des clients pour des vidéos de haute qualité, la capture 4K devient rapidement la norme. « Les clients s'attendent désormais à du contenu 4K et cela se retrouve dans tous les domaines de la réalisation de films », explique le vidéaste et photographe David Newton, qui a travaillé pour de grandes marques mondiales. « Une fois que vous avez filmé en haute résolution, vous ne voulez plus revenir en arrière. Même si la diffusion en 4K peut parfois être un défi, maîtriser la 4K améliore la qualité des séquences HD.

1. Davantage de données à gérer

D'après David, le premier élément à prendre en compte lors de tournages en 4K ce sont « les données, les données et encore les données ». « Une fois les données importées sur l'ordinateur, elles vont se multiplier à vitesse grand V. Cette conséquence influe directement sur votre flux de travail, ce qui vous oblige donc à opter pour un espace de stockage plus important et une vitesse d'écriture plus rapide. »

« Le Canon EOS C300 Mark III, la dernière caméra à intégrer le format de fichier Cinema RAW Light de Canon, remplira une carte de 512 Go en 25 minutes environ », explique Paul. Cependant, le format de fichier reste un moyen incroyablement efficace de capturer des séquences ; un Canon EOS C700 FF peut remplir un lecteur de 2 To en seulement 21 minutes. « Cinema RAW Light vous donne tous les avantages d'un fichier RAW dans une taille de fichier gérable, ce qui vous permet d'exploiter pleinement les capacités de la caméra », ajoute-t-il.

En comparant son flux de travail actuel à celui d'il y a quelques années, David affirme que la génération de données 4K, ou même de 5,9K sur le modèle Canon EOS C500 Mark II devient plus facile à gérer. « Étant donné que la technologie dans des domaines tels que la mémoire, le stockage, le traitement informatique et le traitement graphique a rattrapé son retard, ce n'est plus tout à fait le défi qu'elle représentait », explique-t-il. « Nous avons encore beaucoup de données, mais la technologie Thunderbolt 3 [avec des vitesses allant jusqu'à 40 Gbit/s] et les cartes mémoire de type CFexpress par exemple ont considérablement facilité les choses. »

3. S'appuyer sur les fichiers proxy

Même lorsque l'on filme en Cinema RAW Light, la capture en haute résolution donne lieu à des fichiers de plus grande taille. Travailler avec des fichiers proxy, une copie exacte de vos séquences dans un fichier de taille réduite, offre un avantage certain pour le post-traitement.

« Si vous filmez en RAW sur une carte CFexpress, vous pouvez simultanément enregistrer une version 2K ou Full HD sur la carte SD », précise Paul. « Avec le modèle Canon EOS C300 Mark III, c'est également possible si vous enregistrez en XF-AVC. Au lieu d'un fichier RAW 10 bits ou 12 bits, ou d'un fichier XF-AVC 4:2:2 10 bits, vous capturez un fichier 4:2:0 8 bits 2K ou Full HD sur la carte SD. Il est beaucoup plus facile de l'importer rapidement dans votre système de montage. Nous allons également permettre l'enregistrement de fichiers proxy lors de l'enregistrement XF-AVC sur le modèle Canon EOS C500 Mark II via une prochaine mise à jour du micrologiciel. Vous pouvez effectuer le montage en utilisant la plus petite taille de fichier, puis appliquer la liste de décision de montage aux séquences qui ont été post-produites. »

4. Investir dans un écran 4K

L'écran haute résolution en 4K est l'élément central de la panoplie du flux de travail en 4K. « Les écrans sont au cœur du flux de travail », déclare Paul. « Si vous tournez en 4K pour obtenir des images destinées au format 4K, alors vous aurez besoin de visualiser les images en 4K. Vous devez vous assurer qu'au moment d'étalonner votre séquence, vous êtes face à une représentation fidèle de la réalité ; vous avez besoin d'un matériel correctement étalonné, capable de rendre des couleurs et contrastes authentiques. La précision des couleurs est un élément essentiel du processus de travail, et pour vous assurer de leur authenticité, Canon a la solution. »

Les écrans tels que le Canon DP-V3120 de 31 pouces 4K HDR, moniteur de référence professionnel, offrent une qualité d'image optimale pour les besoins de suivi et de post-production.

5. Envisager des flux de travail à distance

Grâce aux progrès de la technologie, il est désormais possible de modifier des fichiers 4K en collaboration à partir de différents endroits, ce que le cinéaste et photographe Clive Booth a découvert en filmant McCullin à Kolkata, un documentaire qui suit la légende du photojournalisme Sir Don McCullin en Inde.

De retour au Royaume-Uni avec plus de 15 heures d'images, Clive a dû faire un long et coûteux séjour à Londres pour travailler sur le montage. « Je cherchais une solution qui me permettrait de travailler à plus de 250 km dans le Derbyshire », dit-il. Les logiciels Team Projects, intégré à Adobe Premiere Pro, After Effects et Prelude, ont permis à Clive et à son monteur, Tristram Edwards, de travailler à distance et en collaboration sur le même montage.

« Nous disposions chacun d'un lecteur et le même projet était téléchargé sur nos ordinateurs », explique Clive. « Team Projects accède aux mêmes ressources dans la même arborescence de fichiers et nous avons partagé nos écrans. » Clive a pu voir Tristram travailler sur le projet et ensuite, lorsqu'il a voulu voir le nouveau montage, le télécharger sur son deuxième écran en appuyant sur un bouton.

« C'était révolutionnaire », s'exclame Clive. « Une fois que vous savez que vous pouvez faire ça, c'est libérateur. Je suis très attaché à la collaboration et ce flux de travail n'était pas différent, c'était comme si j'avais été là en personne. Il est maintenant possible de faire beaucoup à distance. »