Et surtout, lorsqu'elle travaille dans des situations plus délicates, elle ne cache jamais le fait qu'elle est photographe. « Lorsque je me rends dans le service dédié au cancer du col de l'utérus, mon appareil est visible à chaque instant », explique-t-elle. « Je me présente à la porte, en swahili, et j'explique pourquoi je suis là. »
Elle s'assure de rencontrer chaque femme individuellement. Parfois, il peut y avoir deux ou trois patientes dans un lit, mais elle passe du temps avec chacune d'entre elles avant de commencer à les photographier. Une telle approche signifie presque toujours des images manquantes, mais Georgina l'accepte. « Souvent, je vois des moments se dérouler et je ne peux pas les photographier. Mais il est primordial de gagner d'abord la confiance des femmes, car cela leur permet de continuer à vivre comme avant. Ensuite, je peux être avec elles aussi longtemps que je le souhaite. »