SPORT ET ACTION

Prêt pour l'action : les meilleurs réglages pour filmer le sport

Dan Higginson, vidéaste professionnel spécialisé dans le skateboard et ayant fondé sa propre société de production, partage ses secrets de tournage.
Un skateur saute par-dessus un rail dans un skatepark couvert, tandis qu'un homme tenant une caméra vidéo s'agenouille devant lui pour filmer la scène.

Le vidéaste sportif Dan Higginson et sa société de production Clockwise Media ont filmé de nombreux sports, notamment du football, du rugby et des sports mécaniques. Dan a fait du skateboard sa spécialité, à tel point qu'il filme même parfois perché sur son skate. © Tom Sparey

Quand on souhaite immortaliser un exploit sportif, on a rarement droit à une seconde chance. C'est la raison pour laquelle le vidéaste de skateboard professionnel Dan Higginson doit réussir ses clichés sur place, du premier coup, et ce chaque fois. « Nous pourrions filmer un skateur toute la journée, il est possible qu'il exécute une figure complexe une seule fois seulement : c'est la raison pour laquelle, nous n'avons jamais droit à l'erreur », explique-t-il.

Dan est co-fondateur de Clockwise Media, une société de production qui crée du contenu pour des marques, des événements et des documentaires et se spécialise dans la réalisation de vidéos de sport. « Lorsque je filme des événements sportifs, je ne suis pas de règles strictes », précise-t-il. « Dans le domaine du sport, il faut toujours être polyvalent et flexible : il arrive souvent que je doive modifier mes réglages vidéo à la volée. Cependant, les appareils Canon proposent de nombreuses fonctions et fonctionnalités qui permettent d'augmenter nos chances de prendre de magnifiques photos ».

Dans cet article, Dan nous recommande les meilleurs réglages à utiliser pour réaliser des vidéos de sport d'après sa propre expérience avec l'équipement Canon.

Master the Craft: Shooting extreme sports with Clockwise Media

1. Réaliser une prise de vue en haute résolution

La possibilité de réaliser des prises de vue dans des modes haute résolution tels que la 4K sur les caméras vidéo Cinema EOS professionnelles et les appareils hybrides Canon tels que la caméra EOS R5 C, ou les appareils photo EOS R5 et EOS R6, permet à Dan d'être plus créatif lors du tournage de séquences rapides. « La résolution 4K est superbe grâce aux détails supplémentaires et à sa netteté accrue, mais elle me permet également de recadrer l'image si j'estime que la scène en a besoin », dit-il.

« Lorsqu'on suit un skateur qui se déplace rapidement dans le skatepark, on n'obtient pas toujours le cadrage adéquat au bon endroit. La résolution 4K me donne suffisamment d'informations sur l'image pour simplement la recadrer là où je pense que c'est nécessaire, sans dégrader la qualité d'image ».

2. Utiliser une fréquence d'images plus élevée

La différence majeure entre la réalisation de vidéos de sport et le tournage de scènes plus statiques est la vitesse. Dan utilise une fréquence d'images plus élevée afin d'être certain de saisir l'action au fur et à mesure qu'elle se déroule, car il ne peut pas se contenter d'une scène floue.

« Je filme à peu près tout à 50 images par seconde », dit-il, « car ce réglage m'offre un filet de sécurité en permettant d'utiliser les images au ralenti dans une chronologie de 25 im./s. Parfois, ralentir l'action peut en fait intensifier la sensation de vitesse pour le spectateur. Cela est particulièrement utile si un skateur réalise une figure très technique, car le mouvement reste plus longtemps à l'écran et permet de percevoir davantage de détails ».

S'il filme délibérément au ralenti, cependant, il augmente davantage la cadence d'enregistrement, mais pas trop. « Comme je réalise mes séquences au Royaume-Uni, j'utilise la norme vidéo PAL à 25 im./s. Je filme donc au ralenti à 100 im./s et non pas avec la norme vidéo américaine NTSC à 120 im/s. Cela évite tout effet stroboscopique étrange dans mes vidéos : ce phénomène peut se produire lors de la prise de vue sous des lumières artificielles à 120 im./s en raison de la différence de fréquence ».

Un technicien portant des gants blancs nettoie le capteur d'un appareil Canon.

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Un groupe de personnes portant un t-shirt blanc, debout dans un parc en béton ensoleillé en plein air. Elles sont réunies autour d'une caméra vidéo et regardent son écran dépliable.

Les caméras vidéo et les appareils hybrides Canon permettent aux vidéastes de personnaliser leur configuration en fonction de leurs besoins. Ils peuvent également ajouter des accessoires tels que des écrans et des micros ou utiliser l'appareil seul pour une prise de vue simple et flexible. © Tom Sparey

3. S'adapter aux conditions d'éclairage

Dan a l'habitude des prises de vue dans les skateparks couverts et en plein air, il doit donc savoir ajuster ses réglages vidéo pour s'adapter aux conditions. « J'essaie de travailler avec un équipement aussi léger que possible : j'évite donc d'utiliser d'énormes plates-formes d'éclairage », précise-t-il. « Parfois, cela m'oblige à augmenter la sensibilité ISO, mais si la luminosité est très élevée, j'utilise un filtre ND pour équilibrer l'exposition ».

« Sur une caméra comme la Canon EOS C70, c'est très simple, car elle dispose de trois filtres ND intégrés (ND2, ND4 et ND6) que l'on peut faire défiler en appuyant simplement sur une touche ». [Les filtres ND8 et ND10 sont disponibles en activant la plage ND étendue dans le menu de la caméra.]

« Je peux ajuster la vitesse d'obturation de la caméra en fonction de la luminosité. Je cherche toujours à suivre la règle d'or de la vidéo de sport, à savoir que la vitesse d'obturation doit être l'inverse du double de la fréquence d'images : j'utilise donc n'importe quelle vitesse à partir de 1/100 s ».

Photo en noir et blanc d'un skateur effectuant un saut tout en étant filmé par deux hommes debout, en dessous et à côté de lui.

Les événements sportifs peuvent se dérouler dans de nombreuses situations différentes : à l'intérieur ou à l'extérieur, sous un éclairage intense ou à la lumière du soleil. Dan recommande de filmer en haute résolution en utilisant une fréquence d'images élevée pour une flexibilité maximale dans toutes les conditions. © Tom Sparey

4. Réaliser une mise au point rapide

« La mise au point est essentielle », précise Dan. « Encore une fois, une action peut être unique, et il ne faut pas ce moment clé soit flouté. Par conséquent, j'ai tendance à travailler en mode AI Servo, car l'autofocus Dual Pixel des appareils Canon permet de suivre efficacement un sujet qui se déplace dans le cadre.

« L'une des fonctionnalités clés que j'utilise tout le temps est l'option d'intensification de la mise au point (Focus Peaking), car elle me permet de voir rapidement sur l'écran LCD ce qui est net et ce qui ne l'est pas. Bien sûr, je pourrais suivre moi-même le skateur sur une planche, en tenant une caméra telle que l'EOS C500 [désormais remplacée par le modèle EOS C500 Mark II] à l'aide d'une poignée supérieure. Cela ne me donne qu'une fraction de seconde pour réussir la mise au point manuelle, mais ce n'est pas une option réaliste lorsque je suis des sujets sur une planche. Je suis satisfait des modes d'autofocus qu'offrent les appareils Canon ».

Dan utilise également la fonction d'autofocus avec détection des visages. « La règle générale dans le skateboard est de filmer de face, pas de dos, car les figures sont plus visibles. De fait, la détection des visages est très pratique », souligne-t-il. « C'est impressionnant de voir la vitesse à laquelle la caméra se positionne sur le skateur, même s'il porte un bonnet ou une casquette ».

Un skateur effectue un saut dans un parc en plein air, sous le regard de quatre personnes portant un t-shirt blanc. L'une d'elles est agenouillée et le filme avec une caméra vidéo.

Opter pour un objectif grand-angle améliore la sensation de vitesse dans le cadre, en particulier lorsque la caméra est au ras du sol. © Tom Sparey

5. Suivre sa propre vision

Posséder les bases techniques ne suffit pas à créer de belles images. Dan conseille de laisser libre cours à sa créativité dans les vidéos. C'est là que le choix de l'objectif et celui de la distance focale entrent en jeu.

« Deux styles s'offrent à vous lorsque vous réalisez des vidéos sur le skateboard », explique-t-il. « Vous pouvez opter pour le style fisheye ou grand-angle, qui consiste normalement à se rapprocher le plus possible et à suivre un sujet sur un skateboard. Sinon, vous pouvez opter pour une prise de vue longue. Dans ce cas, j'utilise l'extrémité la plus longue de mon objectif Canon EF 24-70mm f/2.8L II USM ou de mon télézoom EF 70-200mm f/2.8L IS III USM, qui se trouvent dans le sac appareil photo à côté de mon objectif EF 8-15mm f/4L Fisheye USM ».

« Les plans plus larges sont généralement plus rapides et donnent une plus grande impression de vitesse, surtout si l'on se déplace avec l'appareil. Les prises de vue longues sont idéales pour donner une idée de l'environnement, situer l'action et donner l'échelle, en montrant la taille de l'endroit, par exemple ». Dan précise qu'il planifie des séquences avant de choisir l'objectif adéquat pour le cliché qu'il souhaite réaliser dans un style particulier.

Il indique également que la prise de vue dans Canon Log offre une marge supplémentaire lors du montage en post-traitement. Les directeurs de la photographie craignent que la post-production prenne plus de temps lorsqu'elle est effectuée dans Canon Log, mais Dan n'est pas de cet avis. « Pouvoir étalonner mes séquences accélère mon processus de montage, mais me permet également d'obtenir systématiquement le rendu que je recherche », affirme-t-il.

Un groupe de joueurs de basket se réunit sur le terrain autour de l'entraîneur. Sur le côté, trois réalisateurs se tiennent debout et filment les joueurs avec des caméras et un microphone.

Porter à l'écran l'histoire de l'équipe de basket Tam Tam

Pour filmer leur documentaire percutant sur cette équipe de basket Tam Tam, la productrice Francesca Tosarelli et le réalisateur Mohamed Kenawi se sont tournés vers l'EOS C300 Mark II.
Un grand nombre de skateurs se dirigent vers la caméra, leur visage montrant leur excitation et leur détermination. Certains tiennent des caméras vidéo à hauteur de mollet pour filmer la scène.

La gamme de caméras vidéo et d'appareils hybrides Canon offre des images de qualité télévisuelle, sans un budget hollywoodien. © Tom Sparey

6. Avoir confiance en son équipement

Travailler jour après jour avec ses appareils Canon sur de grandes productions pour des marques de sport a donné à Dan une confiance totale dans son équipement.

« Même la sensation de l'appareil entre les mains est importante », souligne-t-il. « L'ergonomie doit être bonne et les touches et cadrans accessibles rapidement pour ne pas faire perdre de temps ». Il apprécie la conception modulaire des appareils Canon et ajoute souvent des accessoires tels qu'une poignée supérieure pour faciliter leur transport ou un micro externe pour améliorer le son qu'il souhaite enregistrer.

Lors du choix de l'appareil pour une séquence particulière, Dan recommande également de penser aux options de workflow en plus des réglages de prise de vue. Par exemple, l'utilisation d'un appareil avec deux emplacements de carte permet d'enregistrer ce moment unique sur deux cartes : vous disposez ainsi d'une sauvegarde instantanée.

Filmer des vidéos de sport ne s'improvise pas, et Dan consacre autant de temps à les préparer et à réfléchir à l'équipement adéquat qu'un athlète à sa préparation physique. Les moments uniques sont rares dans le sport et arrivent souvent sans prévenir : il est donc essentiel de régler la fréquence d'images optimale, de choisir le mode autofocus approprié et de définir d'autres réglages préconfigurés et prêts à l'emploi. Tout comme pour les athlètes, le reste dépend de vos compétences et réflexes.

En savoir plus sur les normes et les réglages vidéo.

Matty Graham

Les indispensables de Dan Higginson

L'équipement de base utilisé par les professionnels

Appareils

Canon EOS C500 Mark II

Le successeur de l'EOS C500 que Dan utilise dispose d'un capteur plein format 5,9K intégré dans un boîtier Cinema EOS compact et fiable. « L'EOS C500 est ma caméra de prédilection », souligne Dan. « Le format 4K 50 im./s est idéal pour les sports rapides. « La caméra permet d'obtenir de belles couleurs de peau, son ergonomie est excellente et elle prend peu de place dans le sac ».

Canon EOS C300 Mark III

La dernière version de l'EOS C300 de prédilection de Dan est une caméra Super 35 mm polyvalente dotée du système Cinema EOS, prenant en charge le format RAW interne 4K/120p et offrant une grande plage dynamique. « L'EOS C300 est une caméra performante : petite, compacte et polyvalente. Malgré son âge, elle produit toujours des images d'une qualité impeccable », ajoute Dan.

Canon EOS 5D Mark IV

Le successeur de l'EOS 5D que Dan utilise. Un appareil polyvalent, doté d'un très beau design et incroyablement complet, conçu pour s'adapter à toutes les situations. « L'EOS 5D plein format offre une image nette et est pratique pour les photos », dit-il. « De plus, il se range dans n'importe quel sac, ce qui en fait un outil pratique et polyvalent ».

Objectifs

Canon EF 24-70mm f/2.8L II USM

Zoom standard de qualité professionnelle offrant une qualité d'image exceptionnelle, doté d'une ouverture rapide de f/2.8 sur toute la plage focale. C'est l'accessoire idéal pour tout appareil photo EOS plein format.

Canon EF 70-200mm f/2.8L IS III USM

Un classique moderne, ce téléobjectif à ouverture rapide est un grand favori des photographes de tous genres. Conçu pour fonctionner dans des conditions extrêmes, les performances de cet objectif ont été améliorées pour les photos en pleine lumière.

Canon EF 8-15mm f/4L Fisheye USM

Zoom optique fisheye polyvalent permettant de réaliser des images plein format ou circulaires. Le modèle EF 8-15mm f/4L Fisheye USM est un objectif de la prestigieuse série L de Canon, qui offre une qualité d'image exceptionnelle, même en grand-angle.

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